dimanche 30 mai 2010

La stratégie esclavagiste du Nouvel Ordre Local





Il semblait à Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, et je le cite : "plus misérable un riche malaisé, nécessiteux, affaireux que celui qui est simplement pauvre".


Mais en ce début de XXI eme siècle, l'appercevérence de n'importe quel boniface suffirait largement à s'adoniser de l'adéquation entre le bissêtre des plus indigents et la rogue fallace des élites qui les auront endettés à leur profit.

Il est alors aujourd'hui souhaitable de savoir pourquoi et comment la conjecture économique internationale peut ainsi être entretenue par les lobbyistes jusque dans la moindre ville, la moindre campagne, sur le moindre port ; en vue de tous nous enquinauder.

Les Peuples doivent effectivement comprendre non seulement l'origine des principales navrances économiques et sociales qu'ils auront à affronter ces prochains mois; mais également à qui profiteront ainsi leurs ahans.

Il s'agit donc d'apporter des éléments démontrant que la mondialisation aura des répercutions tragiques y compris à l'échelle locale qui, de surcroit, seront de plus en plus liberticides et favoriseront uniquement l'opulence des lobbyistes.

J'impugnerais donc au cours de cette disquisition ce jeu de jacquet energétique dont se divertissent les influents pour ensuite mettre en exergue la volonté d'un nouvel esclavage des Peuples fomenté par les lobbies afin d'aborder par la suite les tenants et aboutissants de la réforme territoriale de notre pays qui est finement étudiée à ces desseins.

La crise dans laquelle les Peuples sont aujourd'hui plongés trouve, entre autres, ses origines à travers la crise des Fonds Toxiques américains (des subprimes) comme la plupart d'entre nous le savent, bien entendu; et qui ont enclenché cette réaction en chaine que nous connaissons sur une place financière internationale déjà préalablement très fragilisée.

Le 3eme choc pétrolier de l'hiver de 2006 avait effectivement entrainé une hausse du prix des matières premières.

Ce que l'on appelle polarisation ou régionalisation s'organise aujourd'hui doucement mais surement sur le plan militaire en adéquation avec les enjeux énergétiques à venir.

Il est effectivement à noter une superposition, par exemple des États de l'OTAN avec ceux de l'AIEA qui formeront demain le Marché Transatlantique Intégré (fusion de l'UE et de l'ALENA) et des Etats du Forum des pays exportateurs de gaz (ses principaux exportateurs avec l'OCS).

Vous noterez l'inclusion des États de l'OPEP et cette réalité géographique met en exergue les enjeux de demain : le but des actuelles coalitions est de préparer l'après pétrole.

Notez également l'imbrication d'un État qui reste dans l'ombre sur le plan énergétique tout en étant membre fondateur de l'OCS : la Chine.
2ième puissance économique aujourd'hui , la Chine prépare également à sa manière l'après pétrole (1er producteur au monde de charbon, le projet à l'étude étant la liquéfaction de celui-ci qui permettra à la Chine un quasi monopole demain pour les carburants automobiles). Les réserves de charbon dureront 4 à 5 fois plus longtemps d'après les estimations que les réserves de pétrole.

Les hommes de l'ombre, stratèges et Think Tanks de l'OCS n'ont rien à envier aux Kissinger et autres Brzezinski lorsqu'on se renseigne (MORSACO, "Ravand Institute", "reywan Institute", "Nano Health ThinkTank" pour ne parler que de l'Iran..."Samsung Economic Research Institute" pour la république Coréenne... think-tank impliqué dans le trafic d'ogives nucléaires auprès de l'Iran...). Le plus inquiétant est indiscutablement le collectif China Can Say No, ses liens avec les Guoanbu (services secrets chinois), l'influence que peut avoir un homme aussi dangereux que Xiaodong Wang ou son acolyte Song Qiang et ce qui se passe à l'échelle internationale en ce moment même... Et qui est en totale conformité avec de tels plans.

Vous noterez également que depuis le début de la crise, des deux pays les plus avancés en terme de développement humain, c'est à dire l'Islande et la Norvège, la première aura connu un bouleversement économique sans précédent et l'euro sera passé de 90 à 185 couronnes islandaises depuis le début de la crise jusqu'à aujourd'hui (les islandais allant jusqu'à fuir en masse leur propre patrie) ; tandis que la Norvège, elle, aura à peine subi les effets de la crise. Explication : la Norvège produit du pétrole.

L'un des objectifs principaux de la crise est de préparer l'après pétrole en utilisant les pouvoirs publics civils ET militaires pour transformer la planète en un vaste monopoly énergétique.

Est-ce que j'insinue de la sorte que cette crise est entretenue à dessein?

OUI!

D'une part, en regardant la situation de la Grèce,nous voyons que ce pays a été contraint de s'endetter à 113.5% de son PIB fin 2009. Victime des agences de notation; à la manière d'une vulgaire entreprise, le berceau de la civilisation occidentale s'est vu infliger une hausse insurmontable du cout de ses emprunts. Une crise politique et sociale sans précédent s'en est suivi. A l'échelle de l'Union Européenne, la création d'un comité européen du risque systémique adossé à la BCE est actée depuis décembre. On le sait à présent : à part engager les autres États de l'Union à prêter à des taux d'une usure outrancière, ils ne pourront RIEN. Les multiples émeutes feront de nombreux morts. Cela commence. Et bizarrement, les trois pays de l'Union qui se font actuellement attaquer, c'est à dire la Grèce, le Portugal et l'Espagne, ont des gouvernements socialistes... Étrange, n'est-ce pas?





Dans cette Europe des Lobbies ultralibéraux (qui sont plus de 300 dans les couloirs de la Commission, véritable chef de l'Union même pas élu démocratiquement) ; les financiers règnent en maîtres et il n'est pas désultoire d'évoquer qu'un autre détail atteste qu'ils entretiennent la crise au quotidien : Fin 2008, Visa et Mastercard, qui sont les deux principales sociétés productrices de cartes bancaires auprès des établissements financiers, décident une entente pour mettre en place une nouvelle norme de sécurité pour les paiements en ligne sur internet; et ce, sans la moindre autorisation ou le moindre mandat des États. Ce nouveau protocole (qui s'appelle 3D secure) s'avère être d'une complexité certaine pour les utilisateurs, c'est à dire vous et moi ; d'autant que la quasi totalité des banques s'est délibérément abstenue de communiquer la moindre information auprès de ses clients. Les login et mots de passe, ainsi que le process sont totalement ignoré par le consommateur et même les chargés de clientèle n'ont pas été formés sur ces nouvelles règles. Pourtant, celles-ci sont de plus en plus adoptées par les administrations, les tour-opérators, de plus en plus de sites marchands...

Résultat : 20% de perte en moyenne de chiffre d'affaire pour tout le e-business à cause de cette nouvelle norme de "sécurité" qui n'a même pas été décidée par l'état, mais par des sociétés privées spécialisées dans la finance.

Oui! La crise est entretenue ribon-ribaine par les lobbies de la finance.

Oui! Ils sont aidés par les politiques.

Car il s'agit d'une crise systémique, c'est à dire structurelle.

Or, il existe deux types de crises : celles qui sont liées à des cycles économiques tels que celui de Kondratiev qui dure 50 ans, ou de Juglar qui dure 8 à 10 ans ou encore de Kitchin qui dure une quarantaine de mois. Ces crises là s'appellent les crises conjoncturelles car elles sont liées à une conjoncture et sont plus ou moins prévisibles. L'impact est essentiellement national et rarement mondial.

Mais la crise que nous traversons actuellement est d'un autre type; on la dit structurelle car son origine tient principalement à des facteurs structurels tels que l'explosion du prix du pétrole, les abus du marché, la sous-évaluation durable du risque... Son impact est mondial et global et porte sur l'ensemble du système productif. C'est pour cela que l'on parle également de crise systémique.

N'importe quel économiste vous dirait que les remèdes apropriés changent d'un type crise à l'autre.

Pour une crise conjoncturelle, on doit avoir recours aux politiques conjoncturelles avec une action fiscale, par exemple (comme la suppression de la Taxe Professionnelle ou les contrats aidés pour l'emploi, ce qui, en vérité, crée de la précarité, politique passives de lutte contre le chômage...) ou avec une action monétaire (politique des taux directeurs de la BCE, par exemple, mais c'est uniquement du court terme).

Pour une crise structurelle, on aura recours à des politiques structurelles portant sur la régularisation économique d'ensemble et les institutions. On peut citer, par exemple, le contrôle des activités bancaires, un véritable effort d'investissement public, la nationalisation de pans entiers du système productif... Une intervention dans la politique industrielle, au niveau de l'emploi et de la formation, un développement de la formation initiale, la création d'emplois publics ou parapublics, une vraie politique sociale de lutte contre les inégalités, une politique de la concurrence qui permette de lutter contre les oligopoles...

Voilà ce qu'il faudrait pour lutter efficacement contre la crise systémique que nous subissons depuis 2008 et n'importe quel économiste un tout petit peu objectif et un tout petit peu impartial vous le dirait. Mais c'est le contraire qui se passe actuellement. Non seulement les politiques font beaucoup de fumée en ce qui concerne les remèdes à apporter à contre la crise, mais en plus le peu qu'ils apporte relève de solutions de politiques conjoncturelles. PIRE : ils vont sciemment à l'encontre des politiques structurelles qui pourraient permettre à terme d'en sortir avec la destruction de la formation initiale notamment universitaire (aujourd'hui hors de prix) au profit de la formation business du prétendu Droit Individuel à la Formation et des organisations PRIVEES telles que les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) qui sont uniquement là pour s'en mettre plein les poches, ils détruisent des emplois publics en refusant de les renouveler alors que nous sommes en plein papy-boom et que cela suffirait à endiguer le chômage, à la place de nationaliser, ce qu'ils devraient normalement faire dans le cadre d'une politique structurelle, ils privatisent, privatisent et privatisent encore; lèguant ainsi l'ensemble des services publics, et peut être un jour de la Chose Publique à leurs amis des lobbies corrupteurs.



Ces mêmes lobbies qui, poussés par les pontes de la Société du Mont Pèlerin, tels que Friedrich von Hayek et Milton Friedman se sont alambiqué progressivement depuis la fin de la seconde guerre mondiale à mettre en place cette monnaie inflationniste en lui choisissant comme nom le préfixe des devises étrangères créées uniquement par le crédit dans les établissement financiers pour les résidents étrangers au cours de la Guerre Froide... Euro Dollar, Euro Yen, et aujourd'hui, EURO BCE depuis 1999. La Société du Mont Pèlerin, comme je l'ai déjà expliqué, est bien plus qu'un simple Think Tank puisqu'elle a le statut d'organisation internationale. C'est avec les recommandations de ses membres qu'ont été créées, in poculis, les bases de cette Union Économique et Monétaire libérale et liberticide. Cette ploutocratie innommable. J'avais fait une vidéo sur ce sujet l'année dernière : Union Forcée des Peuples sans voix. La société du Mont Pèlerin est également à l'origine de la création de l'OMC , héritière du GATT; mais aussi, l' Accord Général Sur le Commerce des Services, l'AGCS. Son objectif avoué est de privatiser tous les services. Sa valeur normative étant internationale ; elle est donc supralégislative et s'impose à tous les États signataires comme si c'était une règle constitutionnelle, voire pire. Le but est une libre circulation des services, ce qui, en soi, ne serait pas une idée inhumaine (avant la notion de libre circulation d'Adam Smith, on doit l'idée de cosmopolitisme aux Sophistes grecs de l'antiquité, particulièrement Antiphone et un humanisme certain apparaît à travers une telle idéologie) ; Mais inhumaine une telle idée le devient lorsqu'il semble que c'est de l'esclavagisme dont la libre circulation est le projet.

Effectivement : l'un des buts est la délocalisation dans les États où la main d' œuvre est bon marché encore une fois pour le seul et unique intérêt des lobbyistes... Mais le problème ne se limitera pas à la délocalisation. Il est en vérité très niais de croire qu'il n'y aura pas d'esclavage en occident.
L'un des projets des lobbyistes est effectivement d'arraisonner l'opinion des représentants des Peuples pour mettre en place ce qu'ils appellent la flexisécurité : il s'agit d'employer uniquement des intérimaires et quelques stagiaires dans les sociétés afin de leur faire accomplir un maximum de tâches pour un minimum de temps pour les payer le moins possible. L'assurance chômage leur versera un reliquat pour leur permettre de vivoter. le patronat pourra ainsi se servir à sa convenance dans cette réserve de plus de 15% de chômeurs attendus fin 2010 affamés, languides, en plein martel et en pleine crise de culpabilité afin de faire accomplir à cette population de désespères accouardis et abalourdis les pires des ravaudages pour le salaire le plus bas. Les gens seront tellement malheureux qu'ils n'auront même plus les couilles de se rebeller. Ce n'est pas demain... C'est tout à l'heure... C'est maintenant.

L'un des enjeux les plus tapinois de cette crise, pour les lobbies, consiste à réinstaurer l'esclavage en appauvrissant les travailleurs et en les subordonnant à des filiales ou à des agences d'intérim.

De la sorte, les pouvoirs publics, en France, sont en train de rabobiner grossièrement le territoire en conséquence en créant ces "Communes Nouvelles" et des "Métropoles" en se servant de la carte de l'intercommunalité pour y instaurer des agglomérations dans lesquelles les populations seront divisées en deux catégories : les actifs pérennes qui auront un emploi fixe ; et les actifs "journaliers" qui seront ces nouveaux esclaves sous la bannière de ce projet ignoble qu'est la flexisécurité.

Vous noterez que les agences d'intérim se sont développées à outrance depuis les années 80. Parallèlement depuis cette période, le chômage n'a cessé d'augmenter car les sociétés ne proposent plus d'embauche. Ces intermédiaires inutiles et rédhibitoires que sont les agences d'intérim sont les principaux responsables du chômage en occident et de la baisse du pouvoir d'achat des travailleurs. Si les missions d'intérim n'étaient plus légales, les sociétés seraient obligées de proposer directement des embauches ; donc l'intérim est loin, très loin d'être la solution au chômage. Elle en est la cause. Il en est de même pour le monde de la formation. Vous voulez voir de vrais parasites? Regardez donc ces croques-lardon.





Tout ceci est fait à dessein car le projet ultralibéral des élites est bel et bien l'esclavage des Peuples ainsi que sa paupérisation. Les riches sont encore plus riches depuis le début de la crise et la fracture sociale pousse les pauvres à s'endetter de plus en plus... Aujourd'hui, ce n'est plus du surendettement actif ; les gens ne font pas des "folies" avec leur argent... C'est du surendettement passif : ça veut dire qu'ils ne gagnent réellement plus d'argent... Qu'à cela ne tienne : non seulement la loi Borloo du 1er aout 2003 subordonne les juges à prononcer la saisie de quasiment tout le patrimoine des pauvres pour apurer leurs dettes ; mais en plus, Mastercard, encore eux, s'associe aujourd'hui avec la Grande Distribution (particulièrement Carrefour depuis février 2009) afin de les endetter encore plus avec de nouveaux moyens de paiement basés sur des taux usuriers et une horde de commercial killers pour les happer dans la spirale du crédit. La spécificité de ces nouvelles cartes? Lorsque vous les utilisez dans un petit commerce, le concurrent de celui-ci, c'est à dire la grande surface ou elle aura été délivrée, sera commissionné sur l'achat. Vous ne rêvez pas; c'est ce que l'on appelle de l'abus de position dominante et Microsoft sur ce moyen avait été condamné en 2005 à la plus grosse amende de toute l'histoire de l'humanité. Alors, pourquoi les lobbyistes de la finance et de la grande distribution ne sont pas inquiétés?
Le pouvoir en place est -il à ce point corrompu?
Nos dirigeants sont-ils eux mêmes manipulés ou influencés par les lobbyistes?

Pour le comprendre, il faut savoir que a réforme des collectivités territoriales brandillée en ces temps obscurs concernera les communes et leurs groupements ainsi que la destruction des départements, collectivités délivrant par principe les aides sociales. D'une part, les département ne pourront plus le faire car les lobbyistes et leurs pantins que sont nos dirigeants ont décidé que la Taxe Professionnelle ne serait plus payée. Celle-ci permettait de redistribuer les richesses aux plus pauvres à l'échelle locale. Ceci est contraire au projet ultralibéral présentement en préparation.
L'un des rôle du département est de reverser l'Aide pour les Adultes Hadicapés. Ce rôle également va à l'encontre du projet ultralibéral. Le montant de l'AAH varie en fonction des ressources de la personne handicapée. Ainsi, la personne qui ne dispose pas de ressources peut percevoir le montant maximum de l'AAH.

Ce maximum est fixé à 696,63 € et pas un centime de plus depuis 8 ans que les ultralibéraux ont pris le pouvoir en France, en prenant pour première mesure le soin de doubler officiellement les revenus de leurs tribuns.

696,63 € par mois, messieurs les ultralibéraux. Voici ce que peuvent percevoir les personnes hadicapées et vous souhaitez, bande d'apocos, en plus couper une partie des recettes des circuits budgétaires dont sont issus ces maigres pensions...

696,63 € par mois... Voudriez vous que l'on vous détruise la rotule à grand coup de gourdin pour vous laisser boiteux à vie avec cet unique traitement?
696,63 € par mois... Et si l'on vous fractura le crane d'une masse pour vous rendre cerebralement impotant... Accepteriez vous de vous contenter d'une ressource aussi chiche?
696,63 € par mois... Désireriez vous peut-être que l'on vous carbonise les globes occulaires avec un tison ardent pour vous contraindre à vous contenter de si peu de revenus, messieurs les ploutocrates....?
696,63 € par mois... Vous comprendriez peut être si d'un coup de hallebarde l'on vous brisait l'échine anéantissant à tout jamais la motricité de vos insignifiantes enveloppes charnelles et vous abandonnant ainsi avec si maigre pécule pour subsister...

Par ailleurs, l'aide sociale obligatoire permettait aux départements de délivrer jadis aux plus necessiteux un Revenu Minimum d'Insertion. Mais le RMI n'existe déjà plus et le RSA aura été créé uniquement et seulement dans le cadre de ce projet d'esclavage intensif qu'est la "fléxisécurité" décrite tout à l'heure. Et si c'est pour faire des néologismes aussi grotesques, cette fléxisécurité est une véritable sociodomie.

Il conviendra donc de la désheurer.


Le projet courant est donc d'emboiser les représentants du Peuple pour les contraindre à vider de leur substance les rôles sociaux des communes (qui sont facultatifs) et des départements (qui étaient obligatoire jusqu'ici) et ainsi créer un nouveau statut pour les élus locaux qui bénéficieront de la part de leurs chefs et mécènes d'élections à fléchage. Il s'agit d'une nouvelle magouille électorale qui permettra à une élite de siéger à plusieurs échelons territoriaux en même temps grâce à un système de calcul encore plus malhonnête que la proportionnelle au plus fort reste ou la démocratie indirecte qui a amené Bush à la maison blanche en 2000 alors que le Peuple de ce pays avait majoritairement choisi Al Gore.

Il n' y aura alors plus de conseillers municipaux, généraux ou régionaux. Tout cela sera remplacé par un seul et même élu qui s'appellera le conseiller territorial, qui représentera son propre parti et les intérêts des lobbies qui le soutiennent et qui cumulera de fait plusieurs casquettes en siégeant à plusieurs assemblées... La FIN de la démocratie locale. Ce projet interlope est mis en place de manière législative, initié par Édouard Balladur qu'il présenta dans un prétentieux farrago adressé à Môssieu Sarkozy de Nagy Bocsza mais publié pour la gendelettrerie pédante des jeux télévisés. Les lois en question sont en train de passer ni vues ni connues.

Il faut savoir également que l'intercommunalité tient une place très modeste dans la région Ile de France. Elle est effectivement considérée comme inachevée avec seulement 70% des communes, ce qui est peu, et Paris ne fait partie d'aucune d'entre elles. Ce qui se rapproche le plus d'une intercommunalité Parisienne aujourd'hui est l'Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD) qui avait fait coulé beaucoup d'encre à l'époque ou il était question de NOMMER un bien piètre juriste de deuxième année (triplant sa deuxième année, en fait, notons le) à sa tête. Explication : il s'agit du fils d'un Chef d'État. Le petit Jeanjean Sarkozy de Nagy Bocsza n'a pas été nommé Président de l'EPAD, même si ce faillit être le cas malgré sa profonde messéance. Pour autant, cela ne signifie pas qu'il n'aura pas été nommé DU TOUT à cet établissement public. Il en est bien l'un des conseillers. Ces gens là ne sont pas élus par le Peuple. Cette intercommunalité parisienne inachevée fait partie du projet de réforme des collectivités territoriales et le projet de loi du Grand-Paris a été approuvé par le sénat il y' a peu. Ce "Grand-Paris" réunira désormais Paris, toutes les communes de Seine-Saint-Denis, toutes les communes des Hauts-de-Seine et toutes les communes du Val-de-Marne.

Reste à savoir : comment sera colloqué ce président du "Grand-Paris"? Sera t' il un élu... Ou nommé? En tout cas, il s'agira d'une collectivité dont le statut ne sera plus celui d'une commune si celui d'un département.

D'une manière générale, les départements, aujourd'hui déprisés seront vidés de leur substance sociale sur le plan des finances publiques comme expliqué plus haut; mais aussi vidé de leur substance démocratique avec l'abrogation de l'institution du canton. Sans doute, les départements seront-ils par la suite tout simplement détruits emportant bredi-breda dans leur chute les politiques de l'action sociale obligatoire en France.

A commencer par les départements Outre-Mer qui, aujourd'hui, deviennent de nouvelles collectivités à statut spécial. Dores et déjà, depuis peu, la Guyane et la Martinique ne sont plus des départements ; cette réforme, passée en force dernièrement pour cette dernière avait pourtant été rejetée par sa population le 7 décembre 2003 de manière démocratique.

Pourtant...
Pourtant, il est en ce moment une collectivité territoriale dont le statut change également, mais de manière inversée : Mayotte, qui était effectivement une collectivité à statut particulier est en phase de devenir un département....
Étrange, n'est-ce-pas.
Étrange qu'il soit de rigueur de nonchaloir ces aspects particuliers de la loi concernant le bouleversement irréversible et sans précédent de l'organisation du territoire de notre pays.
Étrange que l'on préfère nous faire focaliser sur les sempiternelles affiquets journalistiques concernant le voile (intégral ou non)...
Étrange également que PERSONNE ne dise dans les média qu'il existe une collectivité en France où, par mesure dérogatoire, le droit coranique est parfaitement légal... C'est précisément le futur département de Mayotte. Le grand Mufti y fait appliquer les dispositions du droit coranique sur ce petit territoire de 376 km2 et il est nommé (et non "élu" démocratiquement) par le préfet. Cette disposition n'est pas un parachronisme et est en vigueur à l'heure ou je m'adresse à vous. Y' aurait-il derrière cet édifice législatif très peu évoqué par les feuillistes et folliculaires (qu'ils soient alternatifs ou officiels) un projet sous-jacent de déjoindre à rémotis 10% de la population française de la métropole ? Une telle question n'est pas hors de propos.

Au delà des clivages, des différences d'opinion des uns et des autres, ce vaste projet ultra libéral que je m'efforce de décrire ici ; ce Nouvel Ordre Local nous concerne tous. C'est après l'étude d'une problématique que l'on peut se prononcer en faveur ou à contre-fin de son opportunité. Mais force est de constater qu'il est dans l'intérêt des lobbyistes débaucheurs de nous voir divisés et qu'il est donc dans le notre de nous unir. La présente rebuffade s'adresse donc à tous ; au-delà de nos obédiences politiques ou religieuses.

A ceux qui accepteront de l'entendre.